Accouchement parfait : mode d’emploi
Plaidoyer pour la physiologie de l’accouchement

A la base, je souhaitais appeler cet article, Non, ma femme n’est pas une connasse, titre qui m’est venu lors d’une période méditative suite à l’arrivée de notre premier enfant, à ma femme et moi-même, dans ce monde extérieur qu’est le monde du père. Cela était pour faire un clin d’oeil au titre du livre de Anne Sophie et Marie Aldine Girard, La femme parfaite est une connasse (livre que je n’ai pas lu), car beaucoup, voire quasiment tout notre entourage féminin, envie ou maudit Marie d’avoir eu une périnatalité pour notre fille quasi idéale. Une grossesse sans effets dits secondaires ou de symptômes de grossesse (à croire que la grossesse est devenue une pathologie…), un accouchement idéal en 2h30 de travail (pour un premier), sans péridural, sans lésion, sans actes médicaux délétères et dans des conditions parfaites, un post accouchement sans douleurs, avec aucune difficulté pour notre enfant à allaiter, et à ce jour, ce que la plupart de nos amies, elles-mêmes déjà mères peuvent lui sortir, avec un ton d’ironie (mais toute pointe d’ironie cache une fragilité), c’est que si notre enfant fait ses nuits rapidement, alors elles la détesteront (façon de parler) et Marie sera une connasse (à son insu). Ces phrases, qui ne nous veulent pas de mal, sont le reflet des souffrances endurées par ces femmes (et éventuellement leurs conjoints) lors de leur expérience personnelle de grossesse et maternité. Mais si notre parcours s’est déroulé sans embûches, et sans difficultés, c’est surtout, comme je le dis maintenant à tous, et même au corps médical et paramédical qui nous a accompagnés ou qui se questionne, c’est que nous avons oeuvré à la compréhension de nos fragilités avant de concevoir, et d’apaiser, transmuter et faire évoluer toutes les souffrances du clan pour ne pas répéter ce qui a déjà été vécu. Alors, nous avons pu vivre ce qui est naturel et ce qui fait partie de la sagesse ancestrale de l’être humain et surtout de la femme, c’est-à-dire une grossesse, un accouchement et un début de maternité qui devrait être la norme alors qu’il fait aujourd’hui office d’exception.

À l’heure où Michel Odent vient de nous quitter, notre merveille de fille a pointé le bout de son nez pour donner raison à cet obstétricien révolutionnaire et visionnaire pour certains, mais qui a juste remis au centre l’évolution de l’être humain, la puissance de la femme et le contenu intelligent de son génome. Tout cela, afin de ne pas gêner, comme il le dit, cet acte inconscient qu’est l’accouchement dont l’idéal serait de mettre les accompagnants et surtout le corps médical en position de protection. Or de nos jours, celui-ci se place dans une position de toute-puissance, de temps en temps délétère, souvent intrusive et en permanence directive, ce qui amène les difficultés, les actes évitables et l’apparition de certaines catastrophes que nous connaissons aujourd’hui autour de cet acte de vie.
Cet article est une prémisse d’un ouvrage que je souhaite écrire sur toutes les connaissances accumulées, mon expérience avec ma compagne, ce que j’ai pu observer et vivre au sein du haut lieu de la peur qu’est l’hôpital et d’amener plus de détails et de solutions sur ce que nous pouvons éventuellement appeler un accouchement parfait.
Bien naître pour bien être
Aujourd’hui, le mot bien-être est à toutes les sauces. Mais comment le comprendre, voici une réflexion.
Dans le domaine médical
En regardant le post-accouchement et les nouveaux protocoles médicaux, l’action principale des instances de santé en termes de bien-être, est principalement axée sur la gestion de la douleur. Couper la douleur sans en comprendre l’origine n’a pas vraiment de sens car la douleur est un signal. Dans un monde où nous sommes sommés de nous couper de nos émotions, de nos ressentis (1 français sur 2 consomme des anxiolytiques), nous ne devons plus avoir mal. Or la puissance des contractions musculaires est nécessaire, elles doivent être suffisantes et puissantes pour expulser un bébé lors de l’accouchement. Je sais, je suis un homme, je ne peux pas comprendre. C’est ce que l’on m’a déjà sorti. Or, j’ai vu ma compagne dans ces phases-là, et elle a été exceptionnelle. Elle avait été préparée de manière divine par notre sage-femme à ces douleurs et à ce qui allait se passer (sage-femme qui nous a accompagné sur le plateau technique, ce qui est un luxe dont nous ne nous serons absolument pas passés). Celles-ci ne se sont pas transformées en souffrance car elle sait, archaïquement, que cela est nécessaire. C’est ce que nous nous sommes, la sage-femme et moi-même, efforcés dans notre soutien en lui rappelant et en faisant en sorte qu’elle puisse mettre en pause son néocortex (celui du mental et de l’égo) pour laisser oeuvrer son paléo-lymbique, siège de toutes les mémoires ancestrales pour cet acte qui se passe sans encombres la grande majeure partie du temps depuis des millions d’années.
Il est sûr que si nous oeuvrons avec notre mental, la seule solution qu’une femme peut entrevoir est la péridurale, je n’en ai aucun doute. Mais la douleur fait partie de l’expérience. Comme le dit Sadhguru, la douleur est physiologique et bio-physico-chimique, mais la souffrance, c’est nous qui la choisissons. Et sortons de la culpabilité judéo-chrétienne absurde avec les paroles de la Bible qui sont : tu enfanteras dans la douleur ! qui est une réalité, qui s’est transformée dans nos mémoires inconscientes par des autorités infantilisantes en tu enfanteras dans la souffrance. Je n’étayerai pas plus dans cet article, mais douleurs et souffrances sont deux choses bien distinctes.
Donc bien naître signifie : accueillir le fait que les femmes, de tous temps, ont réussi à mettre au monde des enfants sans être en souffrance. La puissance des contractions est douloureuse mais nécessaire. Si les femmes d’expérience et les mères avaient encore leur place dans le bien naître, l’approche et le maternage des femmes accouchantes seraient tout autres.

Dans le domaine du développement personnel
Le bien-être est un business. C’est pour cela que j’ai arrêté de parler de bien-être dans mes communications, mais que je parle de santé. J’ai utilisé, pour mon évolution personnelle, des outils de développement personnel. Je ne réfute pas leur puissance et ce qu’ils m’ont amené car ils m’ont été riches d’enseignements et d’évolution. Ma compagne a également participé à ce genre de thérapies. Mais nous n’y allions pas pour que la thérapie nous aide (car la seule aide sur qui nous pouvons compter est nous-mêmes), mais elles nous ont permis d’aller chercher au fond de nous, les fragilités, les freins et les évènements post-traumatiques qui nous ont occasionnés nos troubles, nos pathologies et nos maladies. Nous avons utilisé le développement personnel non pas à des fins de bien-être, mais à des fins d’évolution profonde en comprenant les mécanismes biologiques et physiologiques, ainsi que les visions réelles, virtuelles, symboliques et imaginaires que nous vivions et qui nous causaient un trouble. En gros, faire sauter les croyances néfastes et morbides pour entrevoir une autre vision des choses et cheminer sur notre chemin de guérison était notre objectif.
Bien naître, c’est nettoyer les fragilités familiales, les répétitions morbides et sortir de ses peurs inconscientes quant à l’acte d’accouchement qui a été répété des milliards de fois par tous nos aïeux et collatéraux.

Dans le domaine para-médical
Le bien-être est que tout se passe bien au pays des bisounours. Or nous ne sommes pas au pays des bisounours. Notre mission de vie est d’évoluer, transmuter et de vivre pleinement notre expérience sur cette Terre. Cela n’est ni positif, ni négatif, cependant, cela peut être agréable ou désagréable, ce qui est différent. Le bien et le mal sont des notions de jugements et qui sommes-nous pour juger ?
En discutant avec mon entourage avec le corps médical et paramédical d’accompagnement, avec les patients à l’époque où j’étais kiné et avec les accompagnants que j’accompagne à ce jour, quand je demande commet s’est passé votre accouchement, la quasi-totalité me répond : Bien. En creusant un peu, cela se passe rarement, voire jamais bien. Et ce d’autant plus lorsque je retrouve une fragilité au moment de l’accouchement lors des séances que je propose. Parce que pour l’inconscient collectif, bien naître veut peut-être tout simplement dire : la maman et le bébé sont en vie. Or tout ce qui est considéré comme une norme acceptée mais qui ne devrait pas l’être est occulté : des épisiotomies inutiles, des accouchements de confort ou par peur véhiculés par le corps médical alors que le bébé est bien portant dans le ventre de sa mère, des sages-femmes grimpées sur le ventre de la mère, des examens médicaux permanents et dérangeants lors de la phase de travail, bref, la liste est longue. Et j’ai très souvent des mères qui me disent que cela s’est bien passé, alors que le bébé ou la mère elle-même ont failli mourir.
Bien Naître veut dire aussi reconnaître les difficultés qu’il y a eues et de mettre en lumière toutes les fragilités vécues lors de l’accouchement. Enfouir et ne pas relater ce qui a été vécu comme difficile pour protéger son enfant ou ses lignées, revient à cacher, garder des secrets qui ne seront peut-être pas sans conséquences, alors qu’évoquer nos failles, notre vulnérabilité et la difficulté vécue pourraient libérer le clan, les parents et l’enfant d’un fardeau qui n’a plus lieu d’être porté.

En réflexion : promouvoir le bien-être n’est-il pas avant tout de promouvoir le Bien Naître comme disait feu Michel Odent ? Ce bien naître existe-t-il encore quand la médecine pensant faire le bien finit par faire du mal ? N’est-il pas temps que cet acte soit remis entre les mains des mères et des femmes d’expériences (énergie féminine) plutôt qu’entre les mains de techniciennes et des médecins (énergie masculine) ? Serait-il le temps d’effectuer un moratoire et une prise de conscience sur le fait que la médecine peut avoir un effet délétère sur cet acte involontaire ? En témoigne, par exemple, ces dernières années, dans les parcours de grossesse, la possibilité de vacciner les femmes enceintes. Or de tout temps, vacciner une femme enceinte était et est toujours la plus importante des contre-indications à cet acte…
Afin que chacun soit dans un bien être permanent, ne serait-il pas temps, à nouveau, de bien naître ?
Biologie
Vous me connaissez, j’évoque beaucoup l’importance de la biologie et de la physiologie. Et c’est ce que feu Michel Odent a remis au centre de sa pratique. La biologie nous invite à un voyage au coeur de la magie de la création et plusieurs découvertes aussi surprenantes les unes que les autres nous intiment que tout est relié (comme l’expliquent, dans leur superbe ouvrage éponyme, Jocelin Morrisson et Romual Leterrier).
La chimérisation
La définition de chimère au sens biologique est : organisme constitué de deux ou, plus rarement, de plusieurs variétés de cellules ayant des origines génétiques différentes.
La science prouve qu’il se produit un échange de cellules entre la mère et l’enfant lors de la grossesse. Pas seulement un échange de cellules temporaires, mais un échange de cellules de l’enfant qui vont persister dans le corps de la mère dans des temps qui ne sont pas encore bien connus.
C’est-à-dire que dans le corps de la mère, vont se retrouver des cellules de son enfant, (ou de ses enfants s’il y en a plusieurs). Ces cellules ont un patrimoine génétique issu d’elle-même et du père de l’enfant. C’est-à-dire qu’au sein de son organisme, subsistent des cellules de son enfant avec un patrimoine génétique étranger. Et le corps s’en accommode. Il ne se retourne pas contre lui-même, il accueille ces cellules. Cependant, cela met la mère en relation privilégiée avec son enfant aussi bien dans le sens agréable du terme que désagréable. La mère porte ses enfants dans ses tripes, et ce, à vie.

Si nous associons la physique quantique à cette chimérisation, en prenant les travaux d’Alain Aspect (prix Nobel de physique) sur l’intrication quantique, lorsque son enfant vit quelque chose, elle le ressentira. C’est la preuve par la science du lien invisible permanent mère-enfant.
Mais, vous êtes également en lien avec le géniteur, concepteur, père de cet enfant. Car une moitié du patrimoine génétique de cet homme (connu ou non connu) va également entrer en vibration avec la mère. Le conflit avec cette personne, l’absence ou la non-connaissance de celui-ci peut entraîner des ressentis et des vibrations d’ordre quantique (car nous sommes à la fois onde et corpuscule) qui peuvent être déstabilisantes et vecteurs de fragilités.
La création des gamètes
La biologie nous montre que la création des gamètes qui ont servi à la conception d’un enfant présente une mine d’informations énorme dans leur mémoire cellulaire. Pour concevoir, il faut un spermatozoïde (qui n’est qu’un simple virus véhiculé par une formidable ingénierie) et un ovule (qui sera la première cellule qui donnera tout le premier environnement de l’enfant).
Ce spermatozoïde pour monsieur et cet ovule pour madame sont créés dans les testicules et dans les ovaires à 2 mois de vie intra-utérine. Oui, vous avez bien lu, à 2 mois de vie intra-utérine. Ce qui nous convient, c’est de comprendre que les mémoires transgénérationnelles ont un impact important sur les embryons, foetus, bébés.

Si ces gamètes sont créées en vie intra-utérine, c’est que la mémoire des fragilités de nos grands-mères peut déjà être engrammée dans celle-ci.
Il serait rapide de résumer que nos premières influences de vie se passent dans le ventre de nos grands-mères, mais les premières mémoires datent de cette période. L’environnement qui va bercer nos parents et dans lequel ils vont baigner par la suite, pourra permettre d’activer ou non l’expression des gênes (voire ci-après).
L’épigénétique
Je n’approfondirai pas à ce sujet car j’en ai déjà beaucoup parlé dans divers articles. Mais l’épigénétique, c’est-au delà de la génétique. Nous savons décoder seulement 10% du génome humain, mais le reste n’est pas inutile.. Ce reste, ce sont les gênes qui s’exprimeront en fonction de l’activation ou de l’inactivation de ceux-ci. Et qui régit ces actions? L’environnement : ce que vous mangez, les stress que vous vivez, les pollutions autour de vous, les rencontres que vous faites, les difficultés relationnelles, des loyautés morbides envers votre famille, un travail empli d’insécurité, etc… la liste serait interminable car chaque ressenti est différent. Il y a autant de possibilités d’activation ou d’inactivation qu’il y a d’être humain.
Sachez également que sont engrammés dans notre épigénome, les mémoires des grossesses et accouchements que nous avons vécus nous-mêmes avec notre mère, que nos mères ont vécu avec les leurs, mais également tout ce qui a pu se passer avec les autres conceptions et naissances de la lignée directe.
Si nous mettons en lien la chimérisation, la biologie de création des gamètes et l’épigénétique, vous voyez bien que les informations et l’expression de celles-ci peuvent être d’une énorme puissance qui pourrait nous amener un vertige. Cependant, si cela vous a été transmis, c’est que vous êtes équipés comme il faut pour arriver à transmuter l’information là où les générations précédentes n’ont peut-être pas réussi.
oser accueillir ses parts d’ombres pour laisser briller sa lumière
Dans toute cette oeuvre entreprise, j’ai une pensée pour Eduard et Judith Van Den Bogaert (evidences.be), Stephan Poirrier (bio-logique.fr), Emmanuel Corbeel (lecture-biologique.com), Sandra De Almeida (sens-biologique.fr), Vincent et Matthieu Maleville Stalars (formationoutilbiologique.com), Josie Kromer et Marie Elia (éditions-emeraude.com) qui ont été des piliers d’évolution pour arriver à ce parcours qui devrait être la norme : cet accouchement parfait que nous avons vécu.
Car je reviens de loin. Je ne souhaitais pas avoir d’enfants, pour diverses raisons : surpopulation, problématique écologique, gêne dans mon épanouissement, etc… Tous les motifs que nous retrouvons chez notre jeunesse pommée. C’était les excuses que je me donnais alors que la difficulté était bien plus enfouie et bien plus puissante que ces fausses pensées. Alors j’ai entrepris une évolution sur mon chemin de santé afin d’entrevoir la guérison (comme expliqué précédemment). Et les réalités étaient tout autres. Je détaillerai cela dans l’ouvrage que j’ai déjà commencé à écrire (5 jours après l’arrivée de ma fille). Mais toujours est-il, que j’ai oeuvré à mon changement, et que Marie aussi a fait le sien de son côté. Et c’est en pistant dans nos chronobiographies respectives, c’est-à-dire nos vécus, nos périnatalités et nos généalogies que nous avons pu oeuvrer à la libération des mémoires inconscientes autour des arrivées d’enfants.
Par exemple, dans mon vécu, j’ai oeuvré à l’accueil, à la compréhension, à l’intégration et à l’assimilation des 3 IVG (Interruption Volontaire de Grossesse) que j’ai pu avoir avec 3 femmes différentes. Avant cette oeuvre, il m’était impossible d’en parler et j’étais face à toutes mes fragilités.
Dans ma périnatalité, j’ai appris il y a peu que ma mère avait pris conscience qu’elle était enceinte alors que j’avais déjà 4 mois de vie intra-utérine. J’arrive trop tôt (dans un projet de vie), ce n’est peut-être pas le bon moment, toujours est-il que je suis nié inconsciemment pendant 4 mois. Et à 4 mois, plus de possibilité d’avorter en France. Cela ne veut pas dire qu’elle le souhaitait, mais un instant suffit pour être à la fois mort virtuellement ou symboliquement et vivant dans le réel.
Dans ma généalogie, les premières grossesses des femmes de mon clan amènent des drames : grand-mère maternelle qui a failli mourir en même temps que son enfant mort lors de l’accouchement, mère qui fait un IVG suite à une pathologie, soeur qui fait une grossesse extra-utérine… Pour résumer, la première grossesse est un danger. Un accueil et une oeuvre sur mon arbre ont permis de libérer ces énormes fragilités enfouies et tus pendant des années. Et comme notre bébé est la réunion de 2 arbres, et que se trouvaient aussi des premières grossesses fragiles du côté de ma compagne, oeuvrer était primordial pour sa première grossesse.
Comme je le dis, nous avons oeuvré, une oeuvre intelligente, cohérente, emplie d’amour, de bienveillance, sans accuser l’autre mais en accueillant le simple fait que dans les lignées, chacun a fait comme il a pu à l’instant T. Et les exemples donnés ne sont qu’une infime partie de tout ce qui a été mis en lumière, et qui dit mise en lumière, dit prise de conscience, et qui dit prise de conscience dit possibilité d’évolution.

Re-Naissance
Dans mon parcours, et vous pouvez le ressentir si vous lisez mes écrits et si vous observez mes références, le Docteur Eduard Van Den Bogaert et son épouse Judith (www.evidences.be), avec leurs outils, sont une part importante de mon évolution.
Mais l’une des grandes et dernière avancée du puzzle (qui se construira tout au long de ma vie) a été leur stage Re-Naissance dans les eaux thermales de Montegrotto en Italie.

Si on décompose le mot Renaissance :
– Ré : c’est l’énergie du père, le dieu soleil égyptien. Et cette énergie du père a pu être rétablie dans les 2 sens : les pères absents ou mis de côté dans cette oeuvre de création de la vie, et les pères (ou images du père, telles la médecine d’aujourd’hui) trop présents, autoritaires, infantilisants et humiliants en reprenant notre juste place dans ce monde ; Ni trop, ni pas assez, retrouvez le juste milieu en accueillant et nettoyant les souffrances dans les lignées.
– Naissance : commencement de la vie en dehors de l’organisme maternel.
C’est en oeuvrant sur les fragilités de la symbolique du père et des naissances, que la magie s’est opérée au sein des eaux thermales. Je ne vous décris pas ce qu’il s’y passe, c’est une expérience à vivre. Toujours est-il, que Marie a reçu une balle en plastique (faisant office de symbole d’un spermatozoïde), dans l’oeil. L’oeil étant en lien avec l’ovaire, ce geste pas si anodin (accompagné des 3 jours de libération) a permis d’être dans l’accueil complet de la magie de la vie qui s’est mise en route il y a 9 mois et qui nous comble de bonheur ce jour.
Cela est mon (notre) expérience, je sais qu’il y a plein d’actes libérateur qui existent, mais je vous parle de ce que j’ai pu expérimenter. Ce stage a été le déclencheur d’une libération de mémoires traumatiques lors de la périnatalité, à la fois du côté de ma compagne et du mien.
Conclusion
Une grossesse sans stress ni pour la mère, ni pour le père, aucun dit « symptôme » de grossesse (chaque manifestation est une relecture des grossesses précédentes incluant la nôtre et celle de nos aïeux : il est intéressant d’investiguer pour se libérer), un accouchement idéal dans la droite ligne de ce que Michel Odent préconise (sans péridural, dans l’eau, avec des techniques de médecine ancestrale et le respect de la sagesse de ce toute femme fait depuis des années, c’est-à-dire accoucher selon un mécanisme involontaire), une suite de grossesse sans douleurs, un bébé qui se porte à merveille et qui est rythmé, dort bien et n’a pas de troubles au bout d’une semaine, cela n’est pas l’exception, mais cela devrait être la norme.
Alors non, ma femme n’est pas une connasse. Comme j’aime à lui dire, précise à tes copines, tes amies, ton entourage que nous avons oeuvré en amont à ce moment magique. Nous avons cheminé pour accueillir un enfant en conscience (et non pour la photo de famille parfaite ou pour un code social) car à la base nous n’en voulions pas. Nous avons été au devant de nos fragilités transgénérationnelles, périnatales et dans notre vécu, nous avons oeuvré à nous libérer de cela. Nous avons accueilli nos parts d’ombres, nous les avons acceptées et nous avons fait nôtres celles-ci car cela fait partie de notre histoire. Et l’accueil des parts d’ombres nous permet d’éclairer, d’amener de la lumière sans hontes et sans peurs. Car l’être humain n’a pas peur de ses ombres, il a peur de sa lumière qui pourrait révéler et lui montrer en permanence ses parts d’ombres non accueillies.
Nous sommes une exception alors que nous devrions être la règle. Je vous invite à oeuvrer sur vos fragilités, et ce, même si vous avez déjà des enfants. Les enfants sont le reflet des zones sur lesquelles nous devons oeuvrer. Quand ceux-ci viennent nous chercher dans nos retranchements : que viennent-ils nous apprendre et que viennent-ils nous révéler afin que nous puissions transmuter et guérir.
Il est vrai qu’il faut une part de chance tout de même, mais celle-ci se provoque. Alors que tout ne partait pas forcément selon nos désirs, de petits coups de pouce sont arrivés au moment le plus juste, mais cela sera détaillé ultérieurement.
Je vous souhaite le meilleur, mais je vous invite surtout à cheminer sur votre chemin de guérison, je n’ai pas de formules magiques, mais certains outils (que j’utilise) sont puissants et libérateurs.
