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sebastienmoretther

De la pathogénèse à la salutogénèse

Dernière mise à jour : 22 juil.


C’est l’art subtil mais ô combien guérisseur pour l’être humain, l’humanité et le vivant qui nous entoure de passer de la genèse d’une pathologie au salut de la guérison. C’est donc de vivre au plus profond de soi le passage de la compréhension de la maladie à la sagesse de l’évolution.


Que signifie pathos ? Pathos veut dire souffrance, passion, affect, douleur.

Salus va signifier Santé mais également Libération.



Science sans conscience n’est que ruine de l’âme


Notre évolution ne s’est pas faite de manière anarchique et non ordonnée, une logique du vivant est à l’oeuvre, une intelligence nous guide et la comprendre est un premier pas effectué vers le salut. N’agissons pas de manière lissencéphales, nous ne sommes pas des corps décérébrés ou des esprits décorporés. Supprimons la schizophrénie de nos vies en réhabilitant le fonctionnement des 2 ensemble.


Qu’elle soit physique, physiologique et/ou comportementale, la pathologie est le résultat d’un déséquilibre avec nous même et/ou tout ce qui nous entoure. Cette information perçue comme négative, handicapante, invalidante, etc… est pourtant la réponse la plus biologiquement cohérente trouvée par le cerveau. Elle nous invite à une évolution, une transformation, une transmutation afin d’acquérir la compréhension de la sagesse de la maladie qui est venue se manifester.

Quoi de plus salvateur que de prendre conscience de l’origine de la pathologie, de la compréhension de ses souffrances, du décryptage des symptômes afin d’entrevoir une libération de l’être et d’être guidé sur le chemin de la pleine santé ?



Je ne vais pas refaire un récapitulatif des facéties de l’âme (voir article précédent) et sur la force kabbalistique du mot maladie, mais écoutons les mots et les maux.

Se concentrer sur le symptôme et l’origine de celui-ci et une étape primordiale afin d’amener compréhension car tout symptôme a un sens biologique. La manifestation dans la matière d’un déséquilibre n’aurait-il pas pour origine primaire un désordre spirituel ? N’est-il pas l’un des objectifs de l’Homme sur la Terre, un de ses chemins permettant de revenir à la Source, que celui de comprendre qui nous sommes ? C’est à dire des êtres spirituels incarnés pour vivre une expérience terrestre.



Accueillir sa part d’ombre pour comprendre la lumière !


Ce que j’ai pu apprendre ces dernières années, bien personnellement que professionnellement, aussi bien par mes guides et mes Maitres que par les personnes que j’ai accompagné vers le chemin de la guérison, c’est que pour être dans la lumière, il faut connaître sa part d’ombre. Ombre et Lumière sont indissociables.


Être uniquement dans la lumière est délétère. L’image qui me vient est le fait de se retrouver dans une pièce aseptisée, remplie de lumière et uniquement de la lumière, sans rien d’autre dedans. Cela n’est pas sans rappeler ce que les personnes ayant vécues des EMI (Expérience de Mort Imminente) relatent, c’est à dire cette phase entre la vie et la mort. Je ne suis ni vivant ni mort ou les 2 à la fois…

Si j’accepte les parts d’ombre, et si je les fais miennes et les assimile, si je les intègre, elles me permettront d’être qui je suis aujourd’hui, je peux accueillir la lumière de qui je suis et qui me représente tel que je suis.

La lumière ne peut être que le positif et l’ombre que le négatif. Cela s’appelle le jugement, ce ressenti spirituel qui n’a pas de fondement juste. Annick de Souzenelle parle cependant d’Accompli et d’Inaccompli pour désigner ce qui serait jugé comme positif et négatif. Pour vivre, nous avons besoin du + et du -. Sinon, rien ne fonctionne. Expérimentons les 2 pour avancer vers le Salut, être lumineux et cheminer vers la lumière.


La salutogénèse passe également par le fait de savoir qui je suis. A quoi je m’identifie et je me réfère. Sortons de cette constante volonté d’être une maladie plutôt que d’en avoir une. Je ne suis pas une pathologie, j’ai une pathologie. Je ne suis pas diabétique, j’ai un diabète. Il faut commencer par se défaire de cette étiquette imposée et apposée par la société et de surcroit par nous-mêmes.



La place de l’accompagnant


Le chirurgien ou le soignant n’amènent qu’une information, matérielle lors d’une chirurgie, chimique avec un médicament, subtile lors d’une guidance. Le soignant doit reprendre sa place réelle qui n’est en aucun cas le sauveur, le libérateur et le guérisseur d’une pathologie, d’un trouble du comportement, d’une dysfonctionnalité présentée par le patient ou la personne désireuse d’être accompagnée. Le soignant doit reprendre la place qui est la sienne et ne pas se prendre pour Dieu à la place de Dieu.



Au regard de ce qu’il se passe ces dernières années, le soignant doit revenir à une certaine humilité dans son approche des soins. Notre rôle, que cela soit pour les professions conventionnées, reconnues et validées par consensus, mais également pour toutes les personnes oeuvrant à une meilleure santé pour son prochain est d’accompagner et non d’imposer, de proposer et non de contraindre aux personnes cherchant la guérison et la rédemption d’entrevoir un avenir plus lumineux, d’évoluer à la transmutation de l’information et d’amener brillance et amour dans le futur de ces personnes.


Attention à la toute puissance aveuglante du thérapeute.



A quoi correspond donc la salutogénèse ?


Dans l’acceptation de nos parts d’ombres, nous allons à la rencontre de qui nous sommes, et nous reconnaître dans ce bas monde.


Je soigne et Dieu guérit ; tels sont les mots qu’à employer Ambroise Paré. Nous pouvons interpréter cette phrase à la lueur de la religion en nous disant qu’un Esprit Supérieur joue à la roulette russe avec nous, et que si celui-ci décide de notre guérison alors nous obtiendrons le salut. Ou nous pouvons entrevoir une autre vision de la réalité de Dieu, ce Dieu créateur qui est en fait en chacun de nous car nous sommes créateurs de ce monde.



La salutogénèse est donc le chemin de comprendre ses parts d’ombre, savoir qui je suis et de quoi j’ai envie. C’est lorsque la personne a cheminé vers la guérison et a tiré une expérience de sa pathologie en comprenant la sagesse de celle-ci.


Eduard Van Den Bogaert, dans sa conférence sur la symbolique du cancer nous exhorte à savoir ce que nous avons en-vie, qu’est ce qui nous fait en-vie, qu’est ce qui peut nous maintenir En Vie. Si je n’ai pas d’envie, je suis comme un mort vivant qui ère sur cette Terre.


J’aime à dire régulièrement que nous sommes 8 milliards de potentiels soignants sur cette planète, pour la simple et bonne raison que nous avons tous eu des expériences de guérisons, spontanées ou non, ou suite à un long parcours d’introspection, ou en ayant utilisé ses propres expériences de guérisons avec les éléments qui nous entourent. Quand nous avons compris la réalité de l’apparition d’une pathologie et que nous avons su transformer, transmuter l’information qui nous a amené une évolution spirituelle, psychique, fonctionnelle et organique, nous pouvons témoigner à quiconque souhaiterait connaître cette évolution faisant de nous un soignant d’exception dans ce parcours chaotique que peut être la prise en charge de la maladie.



C’est pourquoi la salutogénèse nous invite à envisager l’avenir de la personne, de ne pas éteindre les signaux envoyés par le corps et l’esprit, mais plutôt de les comprendre, de les interpréter, de les décrypter. Sur le chemin qu’est le Salus, l’accompagnant sera présent sans jugements, ni discriminations.


Que chacun ose. Osons être le monde que nous souhaitons, osons être l’évolution que nous souhaitons, osons être créateur de toute potentialité heureuse, joyeuse et remplie d'amour.


Article écrit par Sébastien Moret - Accompagnant en santé



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