Définition
On appelle « drogue » toute substance psychotrope ou psychoactive qui perturbe le fonctionnement du système nerveux central (sensations, perceptions, humeurs, sentiments, motricité) ou qui modifie les états de conscience.
Qu’elles soient naturelle (plante, champignon), synthétique (fabriquée en laboratoire), dépresseur, stimulante, hallucinogène, stimulant hallucinogène, les drogues sont des substances qui vont permettre d’amener le sujet dans un état modifié de conscience. La drogue va être, pour la personne, le meilleur moyen de traiter une situation de stress, stress reconnu par le cerveau suite à un événement post-traumatique. La drogue va donner la capacité au cerveau, au moment de la prise, de gérer à l’instant T une situation qu’il a déjà déjà connu. Nous n’allons pas nous orienter vers telle ou telle drogue par hasard. Il résulte de la prise de ces drogues un état de mal-être. La recherche d’une substance psycho active s’effectue dans le but de gérer une problématique ressentie par le cerveau inconscient.
Mettre de la lumière dans l’addiction
Qu’est-ce qu’une addiction ? C’est un processus par lequel un comportement humain permet d’accéder au plaisir immédiat tout en réduisant une sensation de malaise interne. Il s’accompagne d’une impossibilité à contrôler ce comportement en dépit de la connaissance de ses conséquences négatives (Larousse).
Avant de juger le comportement d’autrui, essayons de le comprendre. Juger une personne pour son addiction est facile, mais le jugement qui est la première des pathologies humaines est une pathologie d’ordre spirituel. Est-ce bien ? Est-ce mal ? Cela EST, cela est JUSTE. Il convient avant tout de comprendre et de se poser la question sur la réalité de l’augmentation de la consommation des drogues dans la société. Celle-ci ne serait-elle pas dysfonctionnelle ? Pourquoi certains ont le désir de rechercher un plaisir immédiat en prenant telle ou telle substance ?
La prise de ces drogues va avoir une action sur le système nerveux central (SNC), issu du système nerveux, dont le verbe est Sentir. Ces substances vont agir tel un magicien et nous illusionner, nous amener dans une situation imaginale (Magie étant l’anagramme de Image), dans une autre réalité. En évoquant l’image et la magie, Olivier Soulier et Philippe Dransart énoncent que toute pathologie débute par une problématique d’image de soi. La drogue va nous amener dans une situation ‘comme si’ (imaginale, symbolique) afin de corriger cette problématique. La prise de drogue va nous témoigner, par son action sur le SNC, d’une situation de séparation voulue ou non voulue, de perte de contact ou d’un contact imposé, nous amenant à trouver une solution à la question suivante : quelle est la véritable image que je peux (veux) avoir de moi-même et que je renvoie à autrui ? Les drogues vont également agir sur le système immunitaire en l’affaiblissant, révélant ainsi que la personne n’est pas en amour et en unité avec elle-même et le monde qui l’entoure. Le système immunitaire a une fonction de reconnaissance, si celui-ci s’affaiblit ou est hyper sollicité, c’est qu’il y a une non reconnaissance de toute ou partie de soi, que je ne me reconnais pas au sein de mon clan, de la société, de ce monde.
Se droguer est une solution de survie et non une solution de vie. La difficulté du sevrage et de l’arrêt des drogues résident dans la complexité du programme issu du sur-stress post-traumatique initial car celui-ci est d’origine multi-systémique.
Pour informations, dans ce décryptage, il sera abordé uniquement la manière dont les drogues sont consommées. Il ne sera pas précisé quel impact sur le SNC ces drogues vont avoir. Il serait intéressant de corréler la prise et l’effet de la drogue.
Décryptage selon le type de drogue
Par ingestion
Nous allons retrouver toutes les drogues qui vont être ingérées par voie orale, de type solide ou liquide. Ces prises vont nous orienter vers une fragilité du système digestif dont le verbe premier est DIGÉRER. Plus spécifiquement, l’invariant sera sur l’œsophage et l’estomac. D’autres particularités s’ajouteront en fonction des drogues ingérées.
Les prises de drogues par ingestion vont permettre de trouver une solution à une situation de sur-stress sur des évènements difficiles ou impossible à avaler, des situations qui ne passent pas, le morceau est trop gros à avaler (réel, virtuel ou symbolique) où la situation vécue n’est pas acceptable. Le rôle de l’estomac est de comprendre le morceau, de comprendre les situations indigestes incomprises (paroles, actes), les différentes contrariétés territoriales (relationnelles) et/ou des situations d’impossibilité à digérer le morceau.
Prise de drogue dite acide :
L’estomac sert également à acidifier le contenu gastrique pour permettre la digestion. L’opposé d’acide est alcalin. Nous pouvons entendre ‘al-calin’ en kabbale par le câlin de Dieu ou de l’homme de Dieu (Al étant le Dieu matériel). Il serait intéressant de réfléchir, pour ce type de drogues, à des situations où les personnes ont été ébranlées dans leur foi, dans leur spiritualité par un représentant de Dieu ou une personne faisant office d’autorité (père – état – religieux - professeur…), d’où la recherche à fuir ce câlin. L’estomac étant un organe sus-diaphragmatique, nous sommes en lien avec le père (spirituel ou symbolique).
Prise d’alcool :
En plus des situations qui n’ont pas été digérées, l’alcool va avoir un impact sur le foie et sur les reins.
L’alcool va nous permettre de combler des situations de grand manque car le but du foie est de stocker dans des situations qui ont pu manquer (foi, fric, famille, faim). Le foie me permet également de m’identifier à un groupe.
L’alcool étant un liquide, nous pourrons ajouter le système urinaire qui, par ses reins, va contrôler celui-ci. Quels sont les conflits en présence de tout type de liquides (inondations, pluies, monnaie (liquide symbolique), fluides séminales) où tout contrôle a été perdu, où tout s’est écroulé ?
En résumé, si nous prenons le cas de l’alcool, cela combinerait une ou des situations à rechercher dans la chrono biographie (vécu – périnatalité – généalogie) où ce que j’ai subi, ce que l’on m’a fait, ce que j’ai vécu est trop gros, le morceau ne passe pas, je ne peux comprendre la situation, je ne peux digérer ce que je vis avec des notions de manque où je n’ai pas pu garder le contrôle de ce que je vivais. Cela peut être complexe, mais ne négligeons rien.
C’est le caractère multi-factoriel, multi-organique et multi-systémique qui nous prouve que les addictions, ici l’alcool, sont compliquées à comprendre, à décrypter et à guérir. D’ailleurs, dans la plupart des écrits, et lorsque l’on évoque ces addictions avec les experts, ils précisent qu’un alcoolique est toujours en sursis. Afin d’éclairer et permettre à ces personnes de faire un saut quantique vers la guérison, la multiplicité des impacts organiques est à prendre en compte.
Par aspiration nasale
C’est le système respiratoire, par l’intermédiaire des voies respiratoires supérieures et notamment le nez, qui va être impacté. Le verbe principal est RESPIRER.
Le nez va être le siège des ressentis. Ressentir, tel est le verbe à employer et à rechercher chez les personnes prenant des drogues de cette manière.
Dans l’exemple de la cocaïne, la drogue du Work Hard Play Hard (Travail dur, Eclate toi), le ressenti d’une situation puante, dangereuse, dans une sensation d’étouffer sera à rechercher. Nous pouvons entendre dans ‘j’étouffais’ : ‘j’ai tout fait’.
Quel danger est flairé ? Quel est le danger ressenti ? Cette prise va nous permettre de gérer un pressenti de grand danger (perte territoriale, difficultés relationnelles dans le couple, le travail, la famille). Suis-je en équilibre et en harmonie dans ma vie si je suis amené à consommer de la cocaïne ?
Par aspiration buccale
Le système respiratoire dont la fonction première est de RESPIRER se trouve impacter dans cette prise, mais cette fois-ci, ce sont les voies aériennes inférieures que nous allons retrouver.
Avec le tabac (retrouvez également mon article : Non, fumer ne tue pas!)
Il faudra explorer les peurs frontales, qui sont devant moi, les problématiques territoriales et relationnelles de proximité et éventuellement les conflits autour de la mort (réel, virtuel, symbolique, imaginal).
Lors de l’inspiration (Inspirer)
Prendre de l’air, chaud en plus. Quel plaisir ! La chaleur est synonyme de vie. Quelles sont les voies respiratoires traversées par la fumée ? Larynx, trachées, bronches, alvéoles pulmonaires, cellules calicielles des bronches… Autant de parties anatomiques qui peuvent expliquer les différents ressentis nécessaires à la gestion d’un stress par cigarette, stress pouvant apparaitre lors de situations de peur frontale (devant nous), de peur bleue, de frayeur, de danger identifié avec une éventuelle peur d’étouffer ou de mourir (pour moi ou par identification).
Lors de l’expiration (Expirer)
L’expiration va nous permettre d’expulser l’air, la fumée et faire sortir cette chaleur des poumons. Broncher, expirer une peur, dû à un agresseur, un intrus, dans la gestion d’une situation vécue avec une incapacité à broncher, dire les choses. Lors de l’expiration, la fumée va être évacuée.
Si l’agresseur se situe en face, dans le territoire proche, lui cracher la fumée à la gueule, permettra d’agir (fuir ou combattre) lorsqu’il sera enfumé au lieu de rester dans une inhibition de l’action.
Avec le cannabis
Le corps est capable de fabriquer et de sécréter des substances endo-cannabinoïdes. La recherche, par une voie exogène de ces substances, est très certainement due à une incapacité d’en produire ou une nécessité immédiate d’apporter ces substances au corps.
Ces substances servent à joindre (fumer des joints), à coopérer entre les êtres humains, et vont être les composants pour que chacun puisse s’entraider. D’ailleurs, la véritable loi de la jungle ne serait-elle pas la loi de l’entraide et non la loi du plus fort ? Dans un monde où diviser pour mieux régner est devenu malheureusement la norme, ne devrions nous pas s’unir afin de retrouver notre véritable mission d’âme ?
La prise se faisant de la même manière que le tabac, les sur-stress précédemment décrit seront à combiner avec le rôle des substances (endo) cannabinoïdes. De ce fait, quelles sont les problématiques de coopération et d’entraide que l’on va retrouver chez les fumeurs de cannabis en plus de ce qui a été décrit pour le tabac.
Par voie sanguine
Pour arriver à consommer une drogue par voie sanguine, il va falloir traverser, avec une aiguille froide, de métal (symbole de mort), l’épiderme (système tégumentaire), le derme (système protecteur) et la paroi du vaisseau sanguin (système cardio vasculaire).
L’épiderme issu du système tégumentaire va nous permettre de toucher, de contacter. Chez les animaux et les êtres humains, le contact est important voire primordial. La privation de contact est synonyme de mort. La perte de contact physique dans la nature met la vie en danger. Des études (d’un autre temps) ont montré qu’en l’absence de contact, les enfants, même nourris, se laissent mourir.
Ce tissu va être également l’un des sièges de la mémoire. La mémoire, appelée de nos jours le siège des souvenirs, est en lien avec le contact.
Les coups et les scarifications (ici par aiguille) sont des stratégies de survie. Perforer l’épiderme nous permet de garder une illusion de contact, va raviver des mémoires. Se piquer va nous donner la sensation d’être vivant et nous rappeler à certains souvenirs.
Sous l’épiderme, se situe le derme, issu du système protecteur dont l’action de protéger est une énergie féminine. L’origine embryologique du derme étant le méso-endoderme (mésoderme ancien), le ressenti émotionnel est la blessure, l’atteinte à l’intégrité, la perte de protection. Protéger est d’ailleurs le principal but du derme. Il va nous permettre de faire une cuirasse, une carapace, une peau primitive, épaissir la zone touchée afin de renforcer celle-ci. Se piquer au même endroit en permanence va renforcer cette protection. Une précision supplémentaire pourra être ajoutée au décryptage en fonction de la zone où l’on se pique (coude, pied), et du coté choisi pour s’administrer le produit.
Pour la diffusion de la drogue au sein de l’organisme, il va falloir, toujours avec cette aiguille de métal, pénétrer la paroi sanguine pour se retrouver au sein du vaisseau sanguin veineux (en lien avec la mère) issu du système cardio-vasculaire. Les veines, d’énergie féminine vont recevoir le sang pour qu’il puisse revenir au cœur.
Etant issu du méso-ectoderme, les vaisseaux sanguins sont en lien avec des situations de dévalorisation dans les liens de sang au sein du nid.
Nous pourrions donc réfléchir à cette prise par une situation de sur-stress post-traumatique en lien avec une perte ou un excès de contact, une séparation non désirée dans laquelle je n’ai pas pu, je n’ai pas été protégé, situation qui m’a profondément blessé, où on a atteint à mon intégrité dans laquelle je n’ai pas reçu la vie, l’amour en corrélation avec les liens de sang (la famille).
Petite parenthèse :
J’évoquais plus en amont le fait que la prise de drogues affaiblissait le système immunitaire. Il n’est donc pas anodin de constater une augmentation de pathologie auto-immune chez les personnes en recherche de drogues afin qu’elles puissent gérer leur(s) sur-stress post-traumatique. Vous pouvez vous référer sur mon site à un précédent article sur l’immunité ou l’hymne à l’unité.
Je vais bien évidement évoquer le SIDA, ce Syndrome d’Immuno Déficience Acquise ou décrite également par le Dr Van Den Bogaert comme le Syndrome d’Incapacité D’Aimer. SIDA au cœur de cette problématique de ne pouvoir être en Amour et en Unité.
Permettons à toutes ces personnes en souffrance de retrouver de l’Amour pour eux mêmes et autrui et que la société leur permettent de recevoir de l’Amour pour entrevoir une guérison. Sortons-nous de nos ignorances, et redonnons à ces personnes en grande difficulté leur pouvoir créateur de lumière.
Conclusion
Accabler une personne qui se drogue ne fait que renforcer sa détresse. La véritable guérison est de comprendre cette recherche permanente de substance psychoactive et d’inonder d’amour (lumière de l’âme) ces personnes.
Des solutions existent ! Dans notre société où tout mélanger et dire tout et son contraire est monnaie courante, je tiens à préciser que les drogues sont addictives, mais que d’autres substances, telles les psychédéliques qui ont également des actions sur le SNC, ne le sont pas. D’ailleurs, selon un grand nombre d’études, les psychédéliques permettraient de guérir un grand nombre de comportements addictifs et de souffrances.
Ces substances millénaires et naturelles, offertes par la Nature sont aussi appelées enthéogènes (en-théos-gène), ce qui les décrient comme les substances de Dieu ayant une action sur nos gènes. La drogue endort et permet aux autorités de nous contrôler, là où le psychédélique éveille et le contrôle des autorités n’agirait plus.
S’il y a une augmentation de la consommation de ces drogues, n’est-ce pas dû au fait que la société ne cherche pas à comprendre les traumatismes et ait choisi la voie de la schizophrénie (couper, fendre) sociale, médicale, biologique et biochimique ?
Il est plus simple de couper les souffrances par des substances psychoactives addictives (drogues) que d’amener compréhension sur les sur-stress vécu dans la chronobiographie des personnes en situation d’addiction. Redonnons vie et non survie à ces personnes en les aiguillant sur les traumatismes qu’elles ont pu vivre. Aidons-les à sortir d’une sorte de soin palliatif sociétal micro dosé dû à la consommation permanente de drogues.
En cas d’addictions, rapprochez-vous de votre médecin et des autorités compétentes.
Ce que je vous propose, sans me substituer au corps médical et aux autorités, c’est qu’avec cette vision et cette compréhension, nous pouvons mener l’enquête ensemble et pister dans votre chronobiographie ce que vous avez vécu pour arriver à cette consommation. N’hésitez pas à franchir le seuil du cabinet.
Article écrit par Sébastien Moret - Accompagnant en santé
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